PALMARES WORLD PRESS PHOTO 2010

Copyright Ed Kashi/ VII photo

Le palmarès World Press photo 2010 prime, entre autres, deux français Olivier Laban-Mattei pour sa série sur Haïti (1er prix informations générales ») il a déjà été primé pour cette même série par le Prix Paris Match, et, Corentin Fohlen 2eme prix « spot news » pour sa série sur les révoltes à Bagkok. La photo d’Ed Kashi que les élèves de terminale européenne ont confrontée avec celle d’Horst Faas dans leur post « Vietnam  face to face » a été primée par le 2eme prix « Questions contemporaines »

liste complete sur www.worldphotopress.org

L’actu a des yeux, la sélection gore du World Press Photo 2010

Les gagnants du World Press Photo 2010 ( www.gqmagazine.fr)

Mutilations, cadavres, suicide… Cette année le jury du World Press Photo a choisi de primer les images les plus dures de l’actualité. Résumé de cette sélection choc.

Dans la famille du photojournalisme, deux familles s’affrontent depuis des décennies : le « news » centré sur l’actualité et le « magazine » pour les sujets fouillés avec un regard plus esthétique. Chaque année, la sélection du World Press Photo sert en grande partie à les départager. Les images de la cuvée 2010 offrent une large victoire au premier clan et à son cortège d’images gores. Une tête coupée, un homme qui se suicide, un autre flingué en direct dans la rue, et « l’image de l’année » constituée d’un portrait presque banal réalisé par la photographe Jodi Bieber (rien à voir avec Justin) d’une jeune afghane dont le nez a été coupé par un taliban à Kaboul.
Sous le haut patronage de David Burnett, pourtant un reporter capable d’associer l’actu avec une perspective esthétique de haut niveau, l’institution a choisi cette fois-ci de primer le sensationnel. L’année 20010 a été, il est vrai riche, en événements dramatiques (Haïti, inondations au Pakistan, révolte en Thaïlande…) Le niveau photographique est donc particulièrement faible cette année, on trouve beaucoup de séquences d’images sans regard particulier, le simple enregistrement de cadavres et de blessés. S’il s’agit d’aider les victimes, le World Press a oublié une donnée essentielle : plus le regard photographique est pointu, plus on garde l’image en mémoire. Sinon, spectaculaire mais banale, elle disparaît à la manière des centaines d’images qu’on voit chaque jour à la télévision. On regrette donc que cette institution ne récompense pas les photographes et agences (Myop, Noor…) qui, dans un secteur en crise, font encore l’effort de témoigner en poursuivant une quête artistique.
A titre d’exemple, il suffit de regarder la faiblesse des images primées sur le tremblement de terre à Haïti ou le premier prix en catégorie « stories » accordé à d’ordinaires photos sportives au grand angle devant le pourtant très supérieur essai photographique de Tomasz Gudzowaty sur les courses amateur de voitures au Mexique.

© Jodi Bieber

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