GAZA: TRAGIC STRIPE

 

Photo Alexandra Boulat


Dans la série Gaza d’Alexandra Boulat nous avons retenu la photo d’une rose entourée de munitions. Cette photographie est une nature morte
La photographie est composée comme une bande …l’étagère est une ligne qui nous rappelle la forme géométrique de la bande de Gaza. Dans la composition, les lignes de fuite ou de composition mettent en valeur le point de force : la fleur collée sur un papier. Une image délicate entourée d’objets incarnant la violence. La fleur apporte  le seul élément chromatique positif  de la photographie: le rose. C’est peut- être un message d’espoir. Les contrastes de couleurs appuient l’idée d’un jeu entre le clair et le foncé, le rose et le gris qui sont également retranscris sur le rideau. Les missiles représentent le monde masculin et e rose le monde féminin, hommes et femmes sont au coeur de cette tragédie.Les munitions alignées ont un impact fort, elles agissent comme une menace envers le spectateur… ce qui crée une ambiance lourde et souligne la violence sans la montrer directement . On ressent d’une certaine façon la terreur que connaissent les Palestiniens. Cette photographie dégage une image assez paradoxale. On a tendance à se demander ce qu’une fleur fait au milieu de ces munitions ! Sans savoir le contexte historique sous-jacent, il est certes plutôt difficile de comprendre l’importance de cette rose…

Les Palestiniens sont en permanence sous la pression israélienne, ils vivent dans un territoire occupé (ou pour Gaza, un territoire aux frontières contrôlées par Israël), certains Palestiniens alimentent les milices terroristes. Les munitions placées sur l’étagère soulignent que la violence est une composante permanente de la vie quotidienne de la population. Cette photo a un dimension universelle parce qu’elle aurait pu être prise dans beaucoup d’autres zones de combat.

C’est une photo qui nous touche d’autant plus qu’en y regardant de plus près, la fleurs n’est pas naturelle. Les seuls signes de vie apparents sur cette photo sont en réalité artificiels. Cette rose n’est qu’une fleur en plastique, délavée. c’est l’élément décalé qui montre que la vie résiste …mais à quel prix! Cette fleur permet de s’interroger sur la cohabitation entre la violence et l’espoir de paix qui persiste malgré tout au sein des foyers palestiniens. En effet, le message de cette rose en apparence anodine est porteur de sens. Cette dernière apporte-elle une idée de mort ou celle du dernier espoir d’une population ? Ce qui est certain, c’est que la mort plane au dessus de tous et de toutes. Rien n’est simple.

Cette nature morte est un moyen métaphorique de présenter la situation à Gaza en sortant des clichés habituels, cette photographie suggère un message: la population baignée dans la violence tente de garder espoir et de maintenir, au moins, les apparences d’une vie  » normale ». .
Paloma De Mesmay, Clemence de Besombes. ex-1° S Lycée Arago

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